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Gratuit et freemium

Gratuit ! Vraiment Gratuit ?

Rentabiliser le gratuité

Vous souvenez-vous de l’époque où il fallait payer pour disposer d’une messagerie sur Internet ? Depuis que Google a donné un coup de pied dans la fourmilière en lançant Gmail, bon nombre de services sont désormais gratuits sur le Web. Les start-ups sont-elles pour autant des entreprises philanthropiques? Voici comment rentabiliser votre site tout en proposant gratuitement vos services.

« Si vous ne voyez pas ce qui est à vendre, c’est que vous êtes le produit » ! Cela signifie que si l’internaute ne paye pas directement le produit, il existe tout de même des business models permettant de tirer profit de la gratuité.

 

Le freemium

La version de base du produit est gratuite tandis que la version plus complète est payante. Bien souvent, ce modèle permet à l’internaute de découvrir un produit qu’il n’aurait jamais acheté sans l’avoir essayé.

Les internautes qui utilisent le service gratuitement ne deviendront pas obligatoirement des utilisateurs payants dans le futur. Cependant, le nombre élevé d’utilisateurs peut engendrer un effet de réseau. Les utilisateurs minoritaires d’un produit concurrent payant mais non compatible ne pourront pas interagir avec vos internautes qui utilisent votre version gratuite. Ceci est particulièrement vrai pour les réseaux sociaux professionnels : les entreprises payent car elles veulent contacter le grand nombre d’ internautes qui ont pu déposer leur CV gratuitement.

Il existe trois types de modèles:

  • Une version gratuite mais dénuée de SAV (Linux)
  • Une gratuité limitée dans le temps (Deezer)
  • Des fonctionnalités limitées pour la version gratuite

Pour que ce modèle réussisse, il faut :

  • Une version de base significativement utile
  • Une version payante qui apporte un vrai plus par rapport à la version gratuite
  • Un nombre d’utilisateurs payants suffisant
  • Un prix qui recouvre l’ensemble des coûts fixes

Le marché tripartite

Lors de l’échange gratuit entre l’entreprise et l’internaute, le coût est assumé par une tierce partie. Le site Internet va alors louer des espaces publicitaires sur ses pages ou vendre des bases de données sur les internautes qui utilisent gratuitement ses services.

Nous utilisons quasiment tous les services de Google et nous ne payons rien pour cela! Google fournit des informations gratuites à l’internaute en échange de son « temps de cerveau disponible ». Ce dernier est revendu à des annonceurs via ses espaces publicitaires.

De la même manière, vous pouvez monétiser votre site en y intégrant des bannières Adsense. A chaque clic de votre internaute sur l’une d’entre elles, vous  touchez une commission de la part de l’annonceur. Vous pouvez aussi mettre en place une coregistration en revendant des informations sur vos internautes à des partenaires. Vous pouvez alors proposer gratuitement vos services tout en créant des bénéfices. Un service gratuit attire un grand nombre d’internautes et augmente le nombre de clics possibles. C’est donc un cercle vertueux.

 

Les subventions croisées

Le coût d’un produit est nécessairement financé par un acteur économique, même s’il n’est pas directement l’utilisateur.

  • Le paiement ultérieur : l’entreprise offre un produit au consommateur mais son usage est conditionné par un accessoire payant. A la fin de la chaîne, l’internaute a souvent payé le produit gratuit, dont le prix est en fait compris dans le prix des produits complémentaires. Les jeux sur smartphone et tablette permettent de jouer gratuitement mais les niveaux complémentaires ou les accessoires sont souvent payants.
  • La subvention croisée indirecte : les utilisateurs payants vont à la fois payer pour eux et pour les utilisateurs gratuits. Le meilleur exemple reste les sites de rencontre : l’inscription y est payante pour les garçons et offerte pour les filles. En réalité, le prix d’adhésion des hommes recouvre celui des femmes. C’est un principe discriminant : vous faites payer les internautes qui ont la plus forte propension à payer pour l’ensemble des utilisateurs.

Vous avez désormais toutes les clés en main pour développer un business model basé sur la gratuité. Ce genre de projet ne doit toutefois pas être pris à la légère et doit s’accompagner d’un business plan. N’hésitez pas à faire appel à une agence Web pour mettre en place une stratégie viable.

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